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HISTORIQUE DU MOUVEMENT
INTERNATIONAL « LES AMIS DE
LA NATURE » Naissance
d'un idéal
N'y
avait‑il donc pas d'autre solution ? Quitter l'atmosphère
enfumée des ateliers,
pour se replonger dans celle des tavernes, c'était tomber de
Charybde en
Scylla. Aussi, certains hommes s'émeuvent. Il y a
là Georg Schmiedl, un instituteur, Alois Rohrauer, un ouvrier
métallurgiste, son fils Jean, qui est
étudiant en philosophie, ainsi que Karl Renner,
étudiant en droit. Notons que
ce dernier sera, plus tard, le premier Président de la
République autrichienne.
Un idéal
Ami de la Nature était né. Et, telle une hydre
géante, il va pousser ses
tentacules jusqu'aux principales cités ouvrières
d'Autriche, où de nouvelles
sections seront créées.
Bîentôt les frontières seront franchies,
et Zurich, en
Suisse, verra naître son mouvement Ami de la nature. Peu de
temps après, c'est
à Munich, en Allemagne, que s'éveillera le
même idéal, qui contaminera la
Belgique, les Pays‑Bas, la Suède, la France, la
Grande‑Bretagne, Israël, et
même les États‑Unis d'Amérique.
Toutes
les sections sont d'abord solidaires de leur groupement national, mais
sont
aussi affiliées à l'Internationale Ami de la
nature, dont le siège est à
Zurich. Évolution
du
mouvement à travers la France
Malheureusement,
la Première Guerre mondiale vient freiner plein de beaux
espoirs. Mais sitôt
les hostilités terminées, à Mulhouse
les anciens membres se regroupent. A
Strasbourg, on met un peu plus de temps pour se resaisir, et ce n'est
qu'en
1927 que renaîtront des cendres non pas une, mais deux
sections. Il s'agit des
sections de Strasbourg‑Ville et de Strasbourg‑ Neudorf. Entre‑temps,
en 1923, dans les faubourgs nord de Strasbourg, à
Schiltigheim, se crée
également un groupement Ami de la nature; et, à
la même époque, voient le jour
les sections de Thann, Guebwiller, Sainte‑Marie‑aux‑Mines et de
Munster. En
1928, l'association parisienne revoit le jour, et en 1929, des Amis de
la
nature se regroupent à Nancy. Un an plus tard, c'est
à Grenoble que naît une
nouvelle section. N'oublions pas, en novembre 1929, la
création de notre
section de Bischheim, dont nous allons parler un peu plus loin. ![]() En
1935, deux nouvelles sections viennent s'ajouter à celles
déjà existantes. Ce
sont celles de Remiremont et de Saint‑Dié. En
1936, sous le Front populaire, le mouvement
Ami de la nature prend ‑encore plus
d'essor. Il y avait alors trente‑quatre
sections à travers la France; mais elles ne disposaient
encore que de dix‑huit
chalets. En
1937, le congrès national, qui était le
dixième du nom, décida le transfert du
siège national à Paris. Mais
survient la Seconde Guerre mondiale. Le mouvement A.N. subit un nouveau
coup de
frein. A la fin des hostilités, la vie des sections
françaises reprend
timidement. Beaucoup de chalets étaient, sinon
détruits, dans un état
lamentable, car la plupart d'entre eux avaient
été confisqués pendant !a
querre. Presque tout était à refaire! En
juin 1948 se réunit un congrès extraordinaire
à Dijon. Ce congrès voit naître
le mouvement des Amis de la nature « français
» . Un nouvel organe
d'information est créé, uniquement pour la
France; plus tard, il deviendra de
nouveau international. On pouvait recenser à cette
époque 46 sections
françaises, et elles étaient réparties
en 15 régions. Lentement
le mouvement suit son chemin. De nouvelles sections se forment un peu
partout,
de nouveaux chalets s'édifient. Le dynamisme « Ami
de la nature » n'est pas un vain
mot. Et aujourd'hui, on dénombre en France une bonne
centaine de sections, une
cinquantaine de chalets et au moins autant de terrains de camping. Lors
d'un
recensement, en 1978, l'Union nationale comptait environ 11000 membres,
ce qui
prouve, si besoin est, la vitalité de notre mouvement. |
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